L’innovation participative a bonne presse

Jolie moisson d’articles sur la créativité ces dernières semaines.

 

D’abord, le mensuel « Personnel », la revue des DRH publiait un dossier au titre fort explicite : « La créativité des salariés, facteur d’amélioration de la performance des entreprises »  (n°495, Décembre 2008). Dans le même temps, l’usine Nouvelle intitulait un papier : « Les bonnes idées, l’affaire de tous » (n°3128, 18 dec 2008), consacrant l’intérêt des démarches d’innovation participative.

 

Pour inciter les directions à libérer la créativité, Izy Behar, le rédacteur en chef de « Personnel », soutient que « l’entreprise qui se met à l’écoute de la créativité de ses salariés, gagne sur deux tableaux : la motivation des acteurs et l’efficience de l’organisation.« 

 

Autre perle, cette fois dans l’Usine nouvelle : Philippe Msika, directeur Innovation, R&D du laboratoire Expanscience, pose en principe qu’une « entreprise est globalement innovante ou elle ne l’est pas.« 

 

Dans le même magazine, une statistique illustre que les DRH disposent avec l’innovation participative d’un formidable levier de motivation, puisque 78% des salariés estiment que cette démarche renforce leur implication.

 

Même sous l’angle purement financier, faire appel à la créativité et l’initiative des salariés est une opération bénéfique. Par exemple, dans le cadre du programme IdClic chez Orange, les idées générées par le personnel de tous les départements sont valorisées à 300 millions d’euros d’économies par an.

 

Vouloir améliorer ses gains de productivité ou le nombre d’accidents du travail exige des réflexions inventives, mais l’innovation participative est un nouveau mode de management qui dépasse la simple amélioration continue. « Chaque collaborateur doit être acteur du changement qui ne doit pas être imposé de l’extérieur. Les axes du futur plan doivent être suscités par les collaborateurs pour qu’ils aient envie de les mener à bien« , estime Josette Théophile, DG adjoint Gestion et Innovation sociale de la Ratp.

 

Sous son impulsion, depuis janvier 2007, les 45.000 employés de la RATP sont invités à s’engager dans une démarche superbement baptisée « Regards croisés : partageons l’avenir de notre entreprise, » lit-on dans la revue « Personnel ».

 

L’innovation participative incarne l’entreprise du XXème siècle de type neuronal évoluant au sein d’un réseau interactif, ouvert et confiant. Elle met cependant en œuvre un principe ancestral : impliquer, c’est motiver.

 

On le sait depuis la maternelle, non ?

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